Les Plan d'épargne retraite PER sont aujourd’hui légion, notamment les PER individuels. Tout individu peut en effet y souscrire et bénéficier de tous les avantages des anciens contrats de retraite, couplés à quelques-uns de l’assurance-vie.
Deux versions du PER sont proposées au grand public : les PER assurantiels et les PER bancaires, c’est-à-dire au format compte-titres. Étant encore méconnus du public, ces derniers semblent intéresser moins d’épargnants que les PER assurantiels. Ceux-ci sont d’ailleurs encore peu nombreux à circuler sur le marché, et pourtant, ils peuvent répondre à de multiples attentes.
En revanche, les PER destinés aux salariés, qui sont des produits bancaires, connaissent un intérêt grandissant auprès des épargnants. Rappelons que ceux-ci sont des placements pour les salariés d’entreprise, en remplacement des anciens PERCO, Article 83 et Plan d’épargne retraite entreprise (PERE).
Les atouts du PER assurantiel
Ce type de Plan fonctionne comme une assurance-vie, à la différence que l’épargne est bloquée jusqu’au départ à la retraite. Son principal avantage réside dans l’accès à ses deux compartiments en matière de support : les fonds en euros (qui sont absents chez les PER bancaires) et les unités de comptes (UC).
La disponibilité de la poche en fonds en euros permet alors aux PER assurances de proposer 3 profils : prudent, équilibré et dynamique. Le profil prudent privilégie les fonds en euros, diversifiés avec une part moindre d’UC. Le profil équilibré, qui est celui qui s’applique par défaut par le biais de la gestion pilotée, fonctionne sur la base de fonds en euros et UC suivant une allocation 50/50. Le profil dynamique, en revanche, fait appel à des UC majoritairement, et à une moindre part de fonds en euros.
C’est du fait de cette flexibilité que le PER assurance se révèle plus séduisant. En effet, il est question de gestion pilotée à horizon, c’est-à-dire que les capitaux sont sécurisés de manière progressive à l’approche de la date de départ à la retraite. Ainsi, le capital est garanti à cette échéance, et le but du PER est d’ailleurs de distribuer des rentes viagères ou de permettre la récupération de la totalité du capital.
La fiscalité est celle de l’assurance-vie, soit un abattement de 150 000 euros par bénéficiaire si le titulaire du PER décède avant l’âge de 70 ans. Si le décès a lieu après 70 ans, l’abattement est de 30 500 euros, et il concerne l’ensemble de tous les bénéficiaires.
Les PER bancaires : une sortie en rentes pas toujours garantie
L’avantage des PER bancaires : un très large choix d’UC, permettant alors au souscripteur de placer son épargne sur les supports répondant précisément à leurs objectifs. Cependant, ces UC étant risqués, le capital n’est pas toujours garanti au départ à la retraite. De plus, comme indiqué ci-dessus, les fonds en euros sont inexistants chez les PER bancaires.
Ce type de plan n’est donc réservé qu’à un certain profil d’épargnant, ceux qui sont prêts à endosser des risques importants, voire jusqu’à la veille de leur passage à la retraite. Ce qui n’est pas toujours rassurant puisqu’en cas de perte en capital à ce moment-là – par exemple en cas de mauvaise conjoncture, voire de krach économique –, la sortie en rente peut être compromise. En effet, des encours trop faibles ne permettent pas cette conversion en rentes. La sortie est donc forcément en capital, dans ce cas de figure.
Possibilité de basculer d’un PER bancaire vers un PER assurantiel
Il est toujours possible de transférer les encours d’un PER bancaire vers un PER assurantiel à l’approche du passage à la retraite. Ce, dans le but de sécuriser les sommes investies. Cependant, des frais sont susceptibles d’être appliqués. Il vaut donc mieux bien analyser vos objectifs avant de choisir le Plan qui vous convient le mieux.